Adoptez la Gr’Attitude !

Connaissez-vous ce cycle ?

  • Célibataire, je désespère d’être en couple ; l’âme sœur enfin trouvée, je me languis de connaître les joies de la maternité ; le premier est arrivé qu’il me faut le deuxième ; le nid bruyamment rempli, je guette le jour de l’envolée où je  retrouverai calme et sérénité ; le nid enfin vidé, le silence me donne le cafard et je presse mes oisillons devenus grands de fonder leur propre nichée pour revenir m’égayer.

Ou peut-être vivez-vous plutôt le même cycle décliné dans un autre registre :

  • Etudiante, je convoite les revenus que je n’ai pas ; fraîchement embauchée, je regrette le temps que je n’ai plus ; au chômage, j’aspire à la vie de working girl super occupée ; en poste, je rêve de vacances et de congés sabbatique ; à quelques années de la retraite, il me tarde de partir ; une fois retraitée, je soupire après la vie rythmée que j’ai perdue.

 

 

Une vie d’insatisfaction chronique…

Ainsi, notre vie de femme peut se retrouver enfermée dans un cycle d’insatisfaction chronique.

On peut alors vivre nos existences en accéléré – dans une course effrénée vers l’avant en mode « Ce sera mieux demain », ou encore les yeux rivés sur le rétroviseur de nos regrets – nous répétant sans cesse « C’était mieux avant ».

Si on n’y prend pas garde, cette mentalité peut venir ternir tous les domaines de nos vies, comme un épais brouillard au-dessus de nos têtes qui empêche les rayons de soleil de percer.

 

 

Aux origines de l’insatisfaction

Ce cycle peut avoir de nombreuses origines :

  • La croyance selon laquelle le bonheur est devant soi, toujours imminent mais jamais déjà présent
  • Un besoin de reconnaissance où l’identité se résume à un statut Facebook ou à un profil LinkedIn
  • Des stratégies marketing qui se font de l’argent sur la surconsommation en faisant croire que la satisfaction se situe dans l’étendue de nos possessions « Je serai heureuse quand j’aurai… »
  • Une satisfaction personnelle dépendante de l’extérieur, que ce soit une sensibilité à la pression sociale du « Alors, c’est pour quand ?» ou une tendance à la comparaison avec l’autre « Elle, elle a déjà… et moi ? »
  • Un vide de l’existence qui entraîne un appétit pour la vie aussi débordant qu’insatiable
  • Une attitude face à la vie où tout est dû donc normal, acquis donc banal
  • Une quête de la félicité ultime, de sensations fortes, d’apogée constante.

 

 

Le choix de la gratitude

Quelles qu’en soient les raisons, ce cycle d’insatisfaction chronique peut nous faire passer à côté de nos vies.

Il empêche de voir que le bonheur est déjà là devant nos yeux et à portée de main, pour autant qu’on veuille bien s’y éveiller et le saisir.

Car le bonheur se cache dans la GRATITUDE. 

C’est elle qui, lorsqu’on la choisit comme philosophie de vie pratique, nous extrait du cercle vicieux et nous permet alors de savourer notre existence.

 

 

Chronique d’une vie de gratitude

 

La Gratitude se porte comme une paire de lunettes

  • L’insatisfaction nous fait porter nos regards sur ce que nous n’avons pas et oublier ce que l’on a. La gratitude nous fait apprécier ce que nous avons déjà, plutôt que se focaliser sur ce que nous n’avons pas.
  • La gratitude c’est autant une loupe – une attention aux petits détails insignifiants qui se révèlent alors bienfaisants – qu’un plan panoramique – une vue d’ensemble sur nos vies avec ses monts escarpés mais aussi ses verdoyantes vallées.
  • La gratitude n’est pas la méthode Coué – une technique d’autosuggestion pour espérer influer dans le réel – mais un éveil au réel – un état d’esprit qui ouvre les yeux sur une réalité déjà existante.

 

La Gratitude se pratique au quotidien

  • La gratitude, c’est la capacité de s’émerveiller dans les grands « Waouh ! » comme dans les petits « Oh ! » de nos vies
  • C’est le contentement dans les « trop bien » comme dans les « petits riens » de notre quotidien
  • C’est choisir d’être reconnaissante pour la petite surface facile à entretenir d’un studio autant que pour la généreuse superficie d’une maison qui permet d’accueillir, plutôt que pester tour à tour pour le manque d’espace puis pour l’étendue du ménage.

 

La Gratitude s’expérimente même dans les larmes

  • Face à la perte d’un être cher, la gratitude permet de réaliser le précieux don de cette relation qui nous a été fait, même si pour un trop court temps, et trouver alors la force d’entrecouper nos larmes d’un « merci »
  • Dans les désirs profonds non comblés – que ce soit par exemple le mariage ou la maternité – c’est refuser de réduire notre bonheur à ce seul besoin et décider de jouir de tout ce que la vie a d’autre à nous offrir.

 

La Gratitude se saisit aujourd’hui, non pas hier ou demain

  • C’est dire merci pour tout ce qu’on a déjà, sans attendre ce qu’on n’a pas – car tout n’est que don, rien n’est dû
  • C’est être reconnaissante pour tout ce qu’on a eu, même si on ne l’a plus – car tout est précieux, rien n’est acquis
  • C’est conjuguer notre bonheur au présent plutôt qu’au conditionnel ou à l’imparfait car lorsque le bonheur se conjugue au futur hypothétique ou au passé, il ne se réalise jamais au présent.

 

La Gratitude se choisit, s’exerce, se chérit.
Et alors, elle épanouit nos vies.

 

8 Comments

  • François Vachet

    La classe !!
    Gratitude de te connaître Johanna et de t’apprécier, beaucoup. Des 2 mains j’applaudis ce que tu sèmes…

  • Merci pour ce bon conseil : avoir de la gratitude. Je m’empresse de l’exercer!

    • Johanna

      Yes, t’as bien raison, Mel, la gratitude ça n’attend pas de se ressentir, ça ne demande qu’à s’exercer 🙂

  • Cet article m’a fait sourrire. Vivre dans la gratitude c’est l’essence meme de la vie. Nul ne sert de courir, marchons leger en savourant la vie.

    • Johanna

      Tellement vrai ! Merci pour ton retour Célia 🙂

  • Quel beau texte plein d’encouragements pour encore plus apprécier la vie avec ses hauts et ses bas.
    Merci à toi , Johanna!

    • Johanna

      Et merci pour ton retour, Doriane. Je suis heureuse de te connaître 🙂

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