Pratiquez la décharge mentale ! (2/2)

Dans le précédent article, je vous proposais de combattre la charge mentale en pratiquant son antithèse :

LA DÉCHARGE MENTALE.

 

On continue la série aujourd’hui avec d’autres astuces pratiques pour ne pas simplement revendiquer notre droit à être libérée mais pour véritablement nous décharger au quotidien.

À commencer par cibler les multiples causes qui peuvent engendrer une charge mentale pour les attaquer à la source :

 

La décharge mentale, ça n’est pas la décharge-poubelle…

 

  • celle où on empile les unes sur les autres les activités, on superpose les obligations, on rallonge les to-do lists, on déborde d’occupations dans un trop-plein un temps flatteur puis vite épuisant ;
  • où on laisse nos cœurs devenir une décharge émotionnelle, les blessures suppurer, l’amertume s’installer, et notre cœur enfler de toutes ces larmes qu’on s’est refusées de laisser couler;
  • où on achète-entrepose-entasse-rachète-superpose-amasse sur les étagères de notre maisonnée, on laisse nos intérieurs déborder et embrouiller nos idées.

 

… c’est décharger la barque qui menace de couler 

 

  • On accepte de se voir comme on est

c’est-à-dire, un navire qui peut être puissant et rapide pour autant qu’il n’excède pas sa capacité limitée plutôt qu’un Titanic à la force surestimée. On fait le deuil de la WonderWoman qui n’existe pas – ni en nous, ni ailleurs sur le globe. On accepte nos limitations et on renonce à vivre constamment en excès de vitesse en faisant nôtre ce crédo « ma plus grande force, c’est de reconnaître mes faiblesses »  

 

  • On opère un tri entre nos multiples investissements

Comme on délesterait une embarcation qui risque de faire naufrage pour lui donner des chances d’atteindre le rivage, on définit nos priorités et on en tire les conséquences. S’investir pleinement ici peut nécessiter de se se désinvestir là. Alors si « le RV chez le pédiatre ne peut pas attendre le linge souffrira, lui, encore quelques jours de ne pas être repassé ! » et « Si cette année la priorité est à cette certification, alors je lève le pied sur cette autre occupation. »  

 

  • On décharge notre cœur du trop-plein émotionnel

Quand la charge mentale provient des douleurs de l’existence non soignées, se décharger émotionnellement permet de mieux aller mentalement. Pour cela, on prend le temps de panser nos plaies intérieures. Pardonner l’offense pour mieux se libérer soi. Poser des mots sur nos peines pour enfin les surmonter. Reconnaître la perte pour entamer notre processus de deuil.   

 

  • On entreprend un grand ménage de “peu importe la saison”

Pour aérer nos têtes, il faut parfois commencer par nos maisonnées : alors on met de l’ordre au dehors pour y voir plus clair au-dedans.

 

 

La décharge mentale, ça n’est pas la décharge de batterie :

 

  • cet épuisement de nos dernières réserves qui contraint la mécanique humaine au court-circuit, ce dispositif « burn-out » qui tire l’alarme de notre survie;
  • mais aussi ce style de vie hyper-connecté où une multitude d’applications pompe en simultané sur notre énergie limitée, nos smartphones nous assaillent en flux constant des nouvelles actualités d’Hollywood à Bombay nous imposant la disponibilité chronique.

 

… mais plutôt la déconnexion :

 

  • On fait une sage gestion de nos 100%

On développe une bonne connaissance de notre réservoir d’énergie physique : sa contenance limitée et son niveau critique, ses sources d’alimentation et d’épuisement. Ainsi avisées, on s’oblige à un équilibre de vie : doser, économiser, recharger, éteindre, rallumer …

 

  • On alterne entre modes « ON » et « OFF »

Sur nos multiples technologies, on active le mode « avion » pour profiter pleinement de l’instant présent. On revendique le droit à la déconnexion pour délimiter vie professionnelle et vie privée. On désactive les notifications en temps réel  pour vivre véritablement, ici et maintenant.

 

À nous de pratiquer maintenant !